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Les Volcans en Ardèche

Les sites naturels – grottes et gorges, lacs et rivières, monts et vallées, plateaux… – font la richesse de l’Ardèche. Le département peut en outre se targuer d’avoir un patrimoine historique et architectural riche, avec entre autres des châteaux et des édifices religieux qui attirent de nombreux visiteurs. 

Parmi les incontournables de ce territoire du sud-est de la France, on retrouve également des jeunes volcans dont les coulées basaltiques, émises il y a quelques dizaines de milliers d’années, façonnent les paysages de la Montagne ardéchoise.

Retrouvez ci-dessous les caractéristiques de trois de ces jeunes volcans, qui contribuent à la renommée du parc naturel régional des Monts d’Ardèche. Profitez de votre séjour au camping Ardèche Aluna Vacances pour découvrir les plus beaux volcans d’Ardèche.

Coupe d’Aizac et coulées basaltiques

Culminant à plus de 800 m d’altitude, ce jeune volcan, de type strombolien, est souvent comparé à l’Etna, le volcan sicilien – l’un des plus actifs au monde. Sur la Coupe d’Aizac, on observe des coulées basaltiques avec une structure en prismes remarquables.

Le site fait le bonheur des amoureux des escapades au grand air, et en particulier de celles et ceux qui se passionnent pour les paysages volcaniques ou insolites. Sur le chemin qui mène vers le volcan, les randonneurs peuvent identifier facilement plusieurs scories. Le fait que ces roches particulièrement légères soient omniprésentes sur les lieux témoigne d’une activité explosive du volcan ardéchois. Ce que confirme d’ailleurs aussi la présence d’amas de lave apparents tout au long du sentier.

Comme sur d’autres volcans en Ardèche, on peut ici observer plusieurs types de granite, notamment le granite migmatite. Cette roche dure s’altère avec le temps, se transformant en arène granitique que l’on appelle localement « sisa » ou « gore » ; notons au demeurant que si les roches se transforment en argile, le quartz qu’elles contiennent, lui, résiste. Le parcours permet par ailleurs d’observer et mieux connaître les différents processus géologiques.

À la base, la couleur est plutôt noire. Et plus on se rapproche du sommet du volcan, cette couleur va tendre davantage vers le rouge. À l’approche du point de sortie de cheminée, les scories rouges s’accompagnent souvent de lapilli – ce sont de petites pierres poreuses que projettent les volcans en éruption – mais aussi de cendres volcaniques et de paquets de lave de tailles variées.

Volcan du Souilhol

Lié à la phase terminale de la série éruptive des volcans du Bas-Vivarais, dont les phases explosive puis effusive sont à l’origine de deux coulées basaltiques, le volcan du Souilhol est lui aussi de type strombolien. Culminant à 680 m d’altitude, le Souilhol se situe sur la ligne de crête séparant les vallées de l’Ardèche et du Lignon.

Le volcan ardéchois se trouve par ailleurs dans le même axe que le Maar Doris et les Gravennes de Thueyts et Montpezat. Une telle continuité d’appareils volcaniques témoigne de la présence de fractures dans le socle, qui ont permis la remontée du magma.

Contrairement à d’autres volcans en Ardèche cependant, le Souilhol est connu pour la fluidité et surtout la température particulièrement élevée – jusqu’à 1 200°C – de sa lave. Ces deux caractéristiques sont ses points communs avec les volcans hawaiiens. On peut d’ailleurs observer différentes bombes volcaniques « nées » de cette lave pulvérisée, parmi lesquelles on retrouve de fins filaments de roches, ainsi nommés en référence à la déesse hawaïenne du feu.

Au cours de l’activité effusive du volcan ardéchois, deux coulées ont été produites. La première coulée, orientée sud-est, s’est déversée dans la vallée du Lignon puis a rejoint celle de l’Ardèche. La deuxième, orientée nord-ouest, s’est scindée en deux, encerclant le village de Neyrac-Haut et butant contre la montagne.

Maar Doris et Mofette

Le maar Doris est un volcan phréatomagmatique dont le cratère est comblé. Le site se caractérise entre autres par le refroidissement de la lave en profondeur, qui s’explique notamment par l’âge relativement récent du volcan et dont le lien avec la mofette de gaz carbonique est établi. Les indices montrent par ailleurs que la remontée de ce gaz carbonique à la surface est due aux mêmes fractures ayant permis celle du magma. S’inscrivant dans la série des derniers épisodes volcaniques du Bas-Vivarais, le maar Doris est niché au cœur de la vallée, sous les pieds du volcan du Souilhol. On sait par ailleurs que la rencontre du magma avec une source d’eau souterraine est l’origine de l’explosion phréatomagmatique.

Maar est un mot allemand désignant un cratère volcanique parfois rempli par un lac ou envahi par la mer. Le maar ardéchois n’a été reconnu comme tel qu’assez récemment. Plusieurs indices justifient cette qualification. Parmi ces indices, on retrouve notamment des produits phréatomagmatiques, composés essentiellement de granit et de gneiss, en bordure de la route avant l’entrée dans la station mais aussi derrière l’établissement thermal.

Les observations ont aussi permis de constater le glissement de débris accumulés sur les bordures du cratère, ce qui a contribué à combler le cratère du maar. Les sédiments qui s’étaient déposés au fil du temps au fond d’une « dépression marécageuse » font également partie des indices qui plaident pour la qualification de maar.

Les études de ce volcan continuent, avec parfois des constats qui ne laissent pas de place au doute. Ainsi, par exemple, on constate que les eaux minérales de la région correspondent aux eaux non filtrées depuis la surface, le long des grandes fractures. Réchauffées en profondeur et mêlées à du dioxyde de carbone provenant de la partie supérieure du « manteau terrestre », ces eaux remontent en surface, empruntant les mêmes lignes de fractures ayant permis les remontées de lave.

L’autre particularité du site, c’est la présence de mofette de gaz, qui s’explique notamment par le fait que la remontée du gaz carbonique est survenue sans que celui-ci ait été en contact avec l’eau de surface. Par ailleurs, on observe un grand nombre de sources minérales gazeuses associées au maar Doris, qui contiennent du bicarbonate de calcium en grande quantité.

La calcite est d’un intérêt géologique majeur dans la mesure où elle consolide les alluvions de l’Ardèche, si bien que celles-ci constituent un véritable béton naturel.